Coronavirus (COVID-19) et cinéma : de nouvelles mesures de soutien exceptionnelles en vue !

Pour soutenir le secteur du cinéma particulièrement impacté par la crise sanitaire, de nombreux dispositifs de soutien sont d’ores et déjà mis en œuvre. Ceux-ci viennent de faire l’objet de nouveaux aménagements, dont voici le détail…


Coronavirus (COVID-19) : concernant les mesures exceptionnelles liées à l’épidémie de coronavirus

  • Concernant le risque d’encombrement des salles

Pour limiter le risque d’encombrement des salles de spectacles cinématographiques lors de leur réouverture au public, notamment en raison du très grand nombre d’œuvres dont l’exploitation a été empêchée en raison de la crise sanitaire, les œuvres dont la 1re forme d’exploitation n’est pas l’exploitation en salles peuvent exceptionnellement être regardées comme éligibles aux aides financières à la production et à la préparation des œuvres cinématographiques de longue durée.

Pour bénéficier de cette mesure exceptionnelle, les entreprises de production déléguées doivent en faire la demande par voie électronique, auprès du Centre national du cinéma et de l’image animée, au plus tard 1 mois après la date de cessation de l’interdiction d’accueil du public.

Cette demande doit impérativement être accompagnée d’une attestation sur l’honneur indiquant que l’entreprise de production déléguée a obtenu :

  • l’accord des auteurs, des coproducteurs, du distributeur et des entreprises avec lesquelles elle a conclu un contrat de financement pour la production de l’œuvre pour une 1re forme d’exploitation autre que la salle de spectacles cinématographiques ;
  • ainsi que l’accord des coproducteurs et des entreprises précitées en ce qui concerne les fenêtres d’exploitation postérieures.
  • Concernant les interruptions ou abandons de tournages

Pour mémoire, un fonds d’indemnisation a été institué en vue de contribuer, par le versement d’aides financières aux entreprises de production déléguées, à la prise en charge de sinistres liés à l’épidémie de covid-19, entraînant, jusqu’au 31 mars 2021, l’interruption, le report ou l’abandon des tournages qui ont lieu sur le territoire national et ont repris ou débuté à compter du 11 mai 2020.

La date du 31 mars 2021 est désormais remplacée par la date du 30 avril 2021.

Dans le cadre de ce dispositif, il était jusqu’à présent prévu qu’en cas d’interruption ou de report du tournage intervenu à compter du 1er janvier 2021, les aides n’étaient attribuées qu’à la condition que la reprise du tournage intervienne au plus tard le 30 avril 2021.

La date du 30 avril 2021 est désormais repoussée à la date du 31 mai 2021.

Le montant de l’aide du fonds d’indemnisation est en principe égal au montant du coût supplémentaire engendré par l’interruption, le report ou l’abandon de tournage, après application d’une franchise restant à la charge de l’entreprise de production déléguée.

Il est désormais prévu qu’outre ces dispositions, un complément d’aide est versé au titre de la rémunération de l’expert chargé d’évaluer ce coût supplémentaire, dont le montant ne peut excéder la moitié de cette rémunération.

  • Concernant les mesures de relance en faveur de la distribution cinématographique

Pour rappel, le montant des aides sélectives attribuées pour la distribution de certaines œuvres inédites et d’œuvres de répertoire, dont la sortie en salles de spectacles cinématographiques doit avoir lieu entre le 2 septembre 2020 et le 3 mars 2021, peut faire l’objet d’une majoration.

Il est désormais prévu que la période de sortie en salles est prolongée jusqu’au 31 décembre 2021.

Pour mémoire, des aides exceptionnelles sont attribuées sous forme d’allocations directes aux entreprises de distribution afin de compenser une partie des dépenses qu’elles ont effectuées pour la distribution d’œuvres cinématographiques dont l’exploitation en salles de spectacles cinématographiques a été dégradée, interrompue ou empêchée par les mesures sanitaires depuis le 17 octobre 2020.

Pour l’attribution cette aide, l’entreprise de distribution doit remplir et transmettre par voie électronique, un formulaire de demande établi par le Centre national du cinéma et de l’image animée, accompagné des factures acquittées détaillées justifiant du montant des dépenses de distribution effectuées antérieurement à la sortie en salles de spectacles cinématographiques (ayant eue lieu ou initialement prévue).

Il est désormais prévu que :

  • le formulaire de demande doit être transmis au plus tard le 30 juin 2021 ;
  • les factures devant être transmises par l’entreprise ne sont plus non seulement celles acquittées, mais l’ensemble des factures attestant du montant des dépenses de distributions concernées ; l’entreprise doit désormais justifier qu’au moins 30 % du montant total des factures présentées ont été acquittés.

Notez que :

  • lorsque toutes les factures présentées lors du dépôt de la demande ont été acquittées par l’entreprise bénéficiaire, l’allocation directe fait l’objet d’un seul versement au moment de l’attribution de l’aide ;
  • lorsqu’une partie seulement des factures présentées lors du dépôt de la demande a été acquittée par l’entreprise bénéficiaire, l’allocation directe fait l’objet de 2 versements :
  • ○ le 1er, d’un montant égal à 60 % du montant de l’aide, est effectué au moment de l’attribution de l’aide ;
  • ○ le 2nd est effectué après remise, au plus tard le 30 juin 2021, de l’ensemble des factures qui ont été acquittées ; à défaut, l’allocation directe déjà perçue fait l’objet d’un reversement.

En outre, il est désormais prévu que les œuvres cinématographiques pour lesquelles une allocation directe a été attribuée peuvent, par décision du président du Centre national du cinéma et de l’image animée, être considérées comme des « œuvres difficiles » au regard de leurs conditions de distribution et de commercialisation lorsque les circonstances exceptionnelles de la crise de la covid-19 affectent de manière significative leurs perspectives économiques.

Dans ce cadre, le demandeur doit au moins justifier de l’un des critères suivants :

  • l’œuvre rencontre des difficultés sérieuses quant à sa diffusion ultérieure sur les différents modes d’exploitation, y compris l’exploitation en salles de spectacles cinématographiques ;
  • l’œuvre rencontre des difficultés particulières d’exploitation susceptibles d’avoir une incidence négative sur la distribution des autres œuvres pour lesquelles l’entreprise détient des mandats de commercialisation ;
  • l’œuvre rencontre des difficultés réelles résultant des coûts de son immobilisation et de la nécessité de réviser les contrats afférents en raison de la durée prolongée de l’application de la mesure d’interdiction d’accueil du public dans les salles de spectacles cinématographiques.

Par exception, l’intensité des aides publiques accordées pour la distribution de ces œuvres peut être portée à 100 % des dépenses de distribution.


Coronavirus (COVID-19) : concernant les aides financières à la distribution cinématographique

Pour mémoire, des dérogations aux seuils de 50 % d’intensité des aides publiques peuvent être accordées par le président du Centre national du cinéma et de l’image animée, dans la limite de 70 % et sur demande motivée de l’entreprise de distribution, pour les œuvres cinématographiques “difficiles” ou “à petit budget”.

Une œuvre « difficile » est la 1re ou 2e œuvre d’un réalisateur, un programme d’œuvres cinématographiques de courte durée ou désormais une œuvre cinématographique de répertoire qui présente des difficultés particulières pour sa distribution eu égard à la nature du sujet traité ou aux conditions prévisionnelles restreintes de son exposition en salles.

Pour rappel, une œuvre de répertoire est une œuvre dont la réalisation date de plus de 20 ans et qui n’a pas fait l’objet d’une sortie en salles de spectacles cinématographiques au cours des 10 années précédant la demande.


Coronavirus (COVID-19) : concernant le soutien à la création audiovisuelle et multimédia

De menus aménagements ont également été apportés aux aides financières automatiques et sélectives, parmi lesquelles :

  • les aides à l’écriture ;
  • les aides à la préproduction de jeux vidéo ;
  • les aides à la production de jeux vidéo ;
  • les aides à la création visuelle ou sonore par l’utilisation des technologies numériques de l’image et du son ;
  • les aides financières aux cinémas du monde en partenariat avec l’Institut français.

Source : Délibération n° 2021/CA/07 du 31 mars 2021 modifiant le règlement général des aides financières du Centre national du cinéma et de l’image animée

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